Billet d'humeur
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"Parce que le statut d'artiste confère à son détenteur toutes les audaces, l'art contemporain est aujourd'hui le domaine de prédilection de vrais artistes, mais aussi de vrais "provocateurs" qui trouvent un écho retentissant dans une société en perte d'identité, voire en déliquescence, et qui cherche à tout prix à laisser une empreinte dans le futur.
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Nous ignorons si l'art du XXIème siècle sera un jour qualifié de "décadent" avec une connotation positive, mais en tout cas il est aujourd'hui trop souvent à l'origine d'un "business". On n'achète plus une œuvre (peinture, sculpture, notamment) parce qu'elle répond à des critères esthétiques, humains et/ou techniques, on achète le nom de quelqu'un qui, par un phénomène incompréhensible, s'est hissé au sommet de l'art avec un grand « A ».
Nombre de musées ou fondations d'Art Contemporain n'ont hélas pas dérogé à ce comportement d'acheteur non éclairé, mais le plus choquant, ce sont les Mécènes (ou ceux reconnus comme tels) qui se comportent, non plus en amateurs d'art mais en financiers qui placent une partie de leur fortune sur des "noms" en vogue aujourd'hui mais sur l'avenir desquels on peut s'interroger quand l'homme aura retrouvé sa faculté de discernement et de décision personnelle.
Il est donc important de rendre hommage aux professionnels de l'Art qui ne sont pas tombés dans ce piège et qui continuent à encourager les vrais talents.
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Ils demeurent la motivation et l'espoir des vrais artistes. Les œuvres de STANKO KRISTIC les toucheront et trouveront place, comme c'est déjà le cas, soit dans leur collection privée, soit dans des lieux privilégiés d'accueil d'un public amateur de belles et bonnes choses."
Martine BELIN
commissaire de l'exposition de Cagnes sur Mer, texte d'avril 2009